C’est quoi au fait la signalétique ?

Publié le Mots-clés , ,

Avant d’aborder le sujet qui nous occupe, la définition de la signalétique, une petite mise au point, ne pas confondre signalétique et signalisation. La signalisation est une multiplication d’informations redondantes non calculée, tandis que la signalétique est une gestion pragmatique d’informations structurées.

Vous n’avez pas tout compris, ce n’est pas grave, passons par la case définition.

Wikipedia nous dit ; La signalétique est la science de la signalisation. Elle est fondée sur une sémantique iconique et/ou langagière, c’est-à-dire utilisant des signes (chiffres, pictogrammes, logos, couleurs symboliques…) et/ou des mots.

Le Larousse nous dit ; Activité sémiotique concernant les signaux, la signalisation.

John Doe nous dit ; La signalétique c’est le marquage visuel, identitaire ou publicitaire à l‘aide de divers moyens de production, qu’il soit numérique ou mécanique sur tout support divers et varié.

Jacquet ATDS dit ; La signalétique est la conception d’un système d’orientation d’aide à la prise d’informations conduisant à une destination voulue.

Toutefois, cela est un petit peu plus complexe.

La signalétique est beaucoup plus subtiles que ses fonctions premières d’identification, d’orientation et d’information. Elle se veut rassurante, elle agit sur la première impression et l’image que l’on souhaite renvoyer, elle apporte une unité et habille un parcours.

Lorsque l’on me demande quel est mon métier, je dis que je suis signaléticien, on me répond ; signa… quoi ? Eh oui ce métier existe, et il s’acquiert au fil du temps avec de l’expérience. J’explique mon métier en schématisant que ce dernier est d’identifier un lieu, d’accueillir les utilisateurs et les aider à s’orienter et s’informer.

La conception d’une signalétique se base sur une trame bien précise, qui se décompose en étapes successives ; l’audit, l’étude, la conception, la fabrication, l’implantation et le contrôle. Ces phases sont essentielles, j’y reviendrais dans d’autres articles.

Poursuivons, il est primordial d’adapter la signalétique en fonction du lieu, de l’architecture, du type de public et des besoins d’exploitation. L’on ne va pas traiter la signalétique de la même manière en fonction du type de bâtiments. Prenons deux exemples un hôpital et un musée.  Imaginez que vous devez vous rendre à l’hôpital et que vous tombez nez à nez avec l’image ci-dessous. Quelle est votre réaction ?

Vous comprendrez que dans de tels bâtiments, il y a une forte dimension psychologique à prendre en compte.

Le lendemain vous décidez d’aller dans un musée pour découvrir une nouvelle exposition de votre peintre préféré, vous adorez déambuler et vous perdre pour redécouvrir ces oeuvres que vous appréciez tant.

Eh si je vous dis que la signalétique a été pensée pour vous laisser cette liberté !

Lorsque vous arrivez sur un site, vous devez vous approprier ce dernier. Vous passez donc par 3 types de découvertes, l’espace architectural, le fait que vous soyez accueilli physiquement ou pas et par l’appropriation de la signalétique proprement dite.

Dès que nous avons découvert tous les aspects de base d’un projet, l’on peut s’appuyer sur différents types de signalétique et les mixer au besoin pour commencer à concevoir la signalétique :

La signalétique conceptuelle, qui a pour but d’anticiper et de prévoir son déplacement.

La signalétique directionnelle, qui a pour but d’aider à se déplacer et à se repérer dans l’espace.

La signalétique d’interprétation, qui regroupe tout le matériel d’information complémentaire.

La signalétique de réglementation, qui rassemble toutes les informations obligatoires.

La signalétique intuitive, qui se sert des repères naturels, des sens et de l’émotion pour cartographier son environnement en créant ces propres repères.